Bonsoir !
Entre deux swatch de vernis à ongles (ne vous inquiétez pas, quelques retouches photos, et les articles arrivent), je vais vous parler de MON film d'épouvante asiatique favori : Dark Water.
Cet article me tient vraiment à coeur, car il m'a vraiment émue et je l'ai d'ailleurs regardé 4 fois en moins de trois mois...
Petite présentation de l'oeuvre japonaise d'Hideo Nakata :
Titre original : 仄暗い水の底から Honogurai mizu no soko kara
Réalisateur : Hideo Nakata
Année de sortie : 2002
Genre : épouvante, drame
Durée : 101 minutes
Acteurs principaux : Hitomi Kuroki dans le rôle de Yoshimi
Kanno Rio dans le rôle de Ikuko
Ce film est basé sur une nouvelle de Kôji Suzuki, auteur du roman Ringu.
Le plot :
Yoshimi Matsubara, en instance de divorce, décide d'emménager seule avec sa petite fille Ikuko dans un nouvel appartement. Elles déchantent assez rapidement en remarquant que l'immeuble est vieux et que l'humidité règne, sutout chez elles...
L'inquiétude commence à gagner Yoshimi lorsqu'Ikuko découvre sur le toit de l'immeuble un sac de classe rouge qui semble les suivre, et réapparaître à chaque instant, en même temps que les satanées fuites d'eau recouvrant le plafond de leur chambre.
Car le sac appartient à une mystérieuse petite fille en K-way jaune, rôdant dans les couloirs et habitant dans l'appartement situé juste au-dessus de celui de Yoshimi...
Je vous préviens d'emblée : Dark Water n'est pas un film d'horreur. Il s'agit là de pure épouvante, avec une entité qui imite très légèrement et subtilement le Sadako style.
Il ne fait pas non plus vraiment peur (sauf au début), avec très peu de scènes où j'ai sursauté, mais l'angoisse est bien présente.
J'ai senti une tension tout au long de l'oeuvre, une sensation de claustrophobie dans cet environnement étrange et humide, avec ces couleurs délavées et le stress de cette eau qui coule inlassablement.
L'action y est assez lente, comme dans de nombreux japonais, les mouvements des personnages sont souvent au ralenti et beaucoup de détails, mis en avant.
Le caractère de Yoshimi a eu tendance à bien m'énerver durant la première partie du film. Décidément, dans les films de Nakata, les personnages féminins ne sont pas gâtés, tous hystériques et pleurnichards de façon exagérée (voir la première scène avec les services sociaux), mais finalement je me suis petit à petit indentifiée avec cette héroïne.
Et le film m'a bouleversée... littéralement...
J'ai pu le visionner un vendredi soir sous la couette sans avoir besion de pleurer de terreur à chaque bruit de fond de ma chambre. Par contre, mes larmes sont arrivées pour une toute autre raison, il m'a brisé le coeur.
Le film se suit sans grand retournement de situation avec des effets spéciaux peu présents et ridicules, mais l'angoisse monte crescendo pour exploser sous la forme d'un désespoir face à un destin tragique.
Je m'explique : cette histoire est basée essentiellement sur la relation mère/fille de Yoshimi et Ikuko. Or je n'ai pas (encore) d'enfant et je ne saurais dire ce qu'une mère pourrait ressentir en voyant ce chef d'oeuvre.
Le sacrifice d'une mère pour sa progéniture. Voilà ce que m'inspire Dark Water, et Nakata l'a exprimé d'une façon grandiose au travers d'une banale (mais réussie) histoire de fantôme.
Dark Water amène également à la réflexion en illustrant le drame de certains divorces où les parents se déchirent pour la garde de leurs enfants, et leur sentiments face à certaines terribles situations.
Quant au final, je le trouve juste superbe, presque épique.
Je suis désolée de ne pas trouver plus de mots, et ne peux que vous conseiller ce film qui, à mon opinion dépasse Ring de plusieurs points de vue : l'émotionnel et le réalisme.
http://toncanape.com/dark-water/
Je finirai par un petit coup de gueule : le remake américain a vraiment gâché cette histoire ! Contrairement à The Ring ou The Grudge que je trouve assez réussis, celui-ci a totalement délaissé la partie angoissante et claustrophobique que la version orignale nous apportait. En gros, Dark Water US ne traite que de la relation mère/fille et de la jalousie de l'entité. Seule l'actrice Jennifer Connelly sauve le film avec un très bon jeu...
Voici d'ailleurs la bande-annonce :
Bon visionnage (de la version japonaise) !